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Les évenements importants dans Antigone, Jean Anouilh

Les évenements importants dans Antigone, Jean Anouilh

 

1. L‘exposition : Le rideau s’ouvre au petit matin sur la ville de Thèbes, juste après la proclamation du décret de Créon. La pièce commence par une scène entre Antigone et sa nourrice, s’ouvre sur une magnifique évocation de l’aube. La nourrice, femme simple, à une volonté de bonhomie. Ismène est au courant du terrible projet et tente de raisonner sa sœur.

Antigone lui reste à formuler les paroles les plus douloureuses à l’égard de son fiancé, Hémon. Elle se montre amoureuse et même comme aspirant à la maternité. Il a promis de se retirer sans un mot dès qu’elle aurait fini de parle. À la fin, à l’héroïne apparaît comme une étrangère à laquelle elle s’adresse avec dureté : «Voilà. C’est fini pour Hémon, Antigone»Le bref dialogue entre Antigone et Ismène qui suit présente un intérêt dramatique (puisqu’il apporte la révélation du geste d’Antigone qui, n’écoutant que sa voix intérieure, a déjà bravé l’ordre du roi et se propose même de retourner sur les lieux interdits pour terminer sa tâche).

Créon apprend, de la bouche d’un garde, que quelqu’un est allé sur la fosse.

2. Le noeud : La scène entre Antigone et le garde met en relief la jeunesse et la fierté de l’une contre la grossièreté et la stupidité de l’autre.. Créon, stupéfait, tente dans un premier temps d’étouffer l’affaireMais Antigone ne l’entend pas de cette oreille : persuadée d’accomplir son devoir, elle affirme qu’elle recommencera. Recourant à un autre type d’argument, Créon tente de lui faire peur, puis essaie de calmer l’orgueilleuse en lui disant que ces rites sont absurdes, qu’ils ne signifient rien, qu’elle se déshonore en se mêlant aux sordides histoires de ses frères. Il insiste sur la jeunesse («la petite pelle de Polynice» à laquelle Antigone est fidèle et avec laquelle elle a recouvert son corps). En lui racontant l’enfance des jeunes gens pour en venir progressivement aux événements récents qui sont encore inconnus de leur soeur, il l’atteint dans son amour (Polynice n’était pas du tout un simple prétexte, comme le dit Créon). Mais, en fait, c’est pour elle-même que la jeune fille a décidé de mourir, au nom de sa propre liberté.

Créon lui explique alors les rouages du gouvernement : l’acte de laisser pourrir un cadavre au soleil lui répugne, mais il faut un coupable, à la face de tous, pour que l’ordre soit rétabli. Il va même plus loin et révèle à la jeune fille une vérité bien laide : les corps des deux frères, aussi traîtres l’un que l’autre, étaient méconnaissables. Le moins abîmé a été choisi pour recevoir les honneurs. À une Antigone enfin ébranlée, apparemment vaincue, qui accepte de rentrer dans sa chambre, c’est-à-dire de renoncer à son entreprise (ses deux « ouis »), Créon montre l’absurdité de son attitude qui consiste à refuser la vie et dépeint son avenir : une vie tranquille, au côté d’Hémon. La tension dramatique entre les deux personnages a alors progressivement décru. Mais Créon, dans son soulagement d’avoir réussi à la convaincre, en dit alors trop, évoque ce qu’il y a de plus agaçant pour une adolescente : le rappel que son aîné a été jeune, lui aussi, et lâche imprudemment le mot «bonheur», qui donne à Antigone l’occasion de se remonter, de redonner à la scène toute la tension qu’elle avait perdue. Elle ne veut pas de ce bonheur égoïste et mensonger, fait d’habitudes, de compromis, de tiédeur, de médiocrité et d’usure. Antigone hurle. Insulté, à bout de nerfs, Créon, vaincu, appelle ses gardes. Le sort en est jeté : Antigone a cherché la mort, elle l’aura..

3. Le dénouement : La scène entre Créon et Hémon montre que celui-ci n’est plus le noble et vigoureux personnage antique.

En attendant le supplice, Antigone essaie timidement de lier conversation avec le garde et de trouver quelque soutien dans une sympathie humaine. Elle révèle sa faiblesse : elle est redevenue une tendre jeune fille comme chez Sophocle ; mais, ici, elle est désespéréeen proie à la solitude angoissante qui précède la mort désormais fatale, la mort solitaire, sans consolation religieuse. Cependant, le garde reste indifférent au drame d’Antigone et, comiquement, ne peut s’élever au-dessus de ses soucis personnels, des rivalités de solde et d’avancement. Et Antigone se sent encore plus seule. À la scène, le rire « grinçant » que provoque ce décalage vient accroître l’angoise tragique. Des moments comiques surviennent quand le garde reste braqué sur ses problèmes militaires, quand il écrit la lettre qu’Antigone lui dicte et qui est le désaveu de toute son action.

Un messager vient annoncer qu’Antigone s’est pendue dans sa tombe. Hémon, après avoir craché au visage de son père, s’est tué de son épée. Eurydice s’est suicidée en apprenant la mort de son fils.

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