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préparons-nous bien à l'examen régional

préparation pour l'examen régional

examen régional corrigé chapitre 2 de "la boite à merveilles"

                         Examen régional chapitre2 de « la boite à merveilles »

 

LE MARDI, jour néfaste pour les élèves du Msid, me laisse dans la bouche un goût d’amertume. Tous les mardis sont pour moi couleur de cendre. Il faisait froid, ma nuit avait été peuplée de cauchemars. Des femmes échevelées menaçaient de me crever les yeux, m’envoyaient au visage les pires injures. (…) Le matin, je me rendis au Msid selon mon habitude. Le fqih avait son regard de tous les mardis. Ses yeux n’étaient perméables à aucune pitié. Je décrochai ma planchette et me mis à ânonner les deux ou trois versets qui y étaient écrits.

A six ans, j’avais déjà conscience de l’hostilité du monde et de ma fragilité Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette de cognassier. Mon petit corps tremblait dans, ses vêtements trop minces. J’appréhendais dès le soir consacré aux révisions. Je devais, selon la coutume, réciter les quelques chapitres du Coran que j’avais appris depuis mon entrée à l’école. A l’heure du déjeuner, le maître me fit signe de partir. J’accrochai ma planchette. J’enfilai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid et je traversai la rue.

Ma mère me reçut assez froidement. Elle souffrait d’une terrible migraine. Pour enrayer le mal, elle avait les tempes garnies de rondelles de papier copieusement enduites de colle de farine.

Lalla Aïcha, une ancienne voisine, vint nous rendre visite. Ma mère la reçut en se plaignant de ses maux tant physiques que moraux. Elle affectait une voix faible de convalescente, s’étendait sur les souffrances de telle partie de son corps, serrait violemment des deux mains sa tête empaquetée dans un foulard. Lalla Aïcha lui prodigua toutes sortes de conseils, lui indiqua un fqih dans un quartier éloigné, dont les talismans faisaient miracle. Je me tenais timide et silencieux dans mon coin. La visiteuse remarqua la pâleur de mon visage.

– Qu’a-t-il ton fils ? demanda-t-elle.

Et ma mère de répondre :

– Les yeux du monde sont si mauvais, le regard des envieux a éteint l’éclat de ce visage qui évoquait un bouquet de roses. Te souviens-tu de ses joues qui suaient le carmin ? Et de ses yeux aux longs cils, noirs comme les ailes du corbeau ? Dieu est mon mandataire, sa vengeance sera terrible.

– Je peux te donner un conseil; dit Lalla Aïcha : montons tous les trois cet après-midi à Sidi Ali Boughaleb. Cet enfant ne pourra pas supporter le Msid; si tu lui faisais boire de l’eau du sanctuaire, il retrouverait sa gaîté et sa force.

Ma mère hésitait encore. Pour la convaincre Lalla Aïcha parla longuement de ses douleurs de jointures, de ses jambes qui ne lui obéissaient plus, de ses mains lourdes comme du plomb, des difficultés qu’elle éprouvait à se retourner dans son lit et des nuits blanches qu’elle avait passées à gémir comme Job sur son grabat. Grâce à Sidi Ali Boughaleb, patron des médecins et des barbiers, ses douleurs ont disparu.

J’ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courts qui s’agitaient constamment. Son visage lisse et rond m’inspirait un certain dégoût. Je n’aimais pas qu’elle m’embrassât. Quand elle venait chez nous, ma mère m’obligeait à lui baiser la main parce qu’elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu’elle avait connu la fortune et qu’elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla/Aïcha flattait l’orgueil de ma mère.

 

● I- ÉTUDE DE TEXTE :

1) Lis attentivement le texte puis compléte :

-Titre de l'œuvre : .................................

- Nom de l'auteur : .................................

- Genre littéraire de l'œuvre : .................................

- Siècle : .................................

2) Situe le passage dans l'œuvre.

3) Relevez dans le texte deux indices qui justifient le genre du texte.

4) en s'appuyant sur les deux premiers paragraphes :

a- Pourquoi le mardi est un jour néfaste pour le narrateur ?

b- Montrez que le fqih est sévère.

c- Quel sentiment éprouve le narrateur.

d- relevez trois termes relatif à ce sentiment.

e- quelle tonalité donnent-il au texte ?

5) «J'enfilai mes babouches qui m'attendaient à la porte du Msid»

a- Quelle est la figure de style employée dans la phrase ci-dessus ?

b- Quel désir chez l’enfant cette figure de style met-elle en valeur ?

6) «La visiteuse remarque la pâleur du visage de l'enfant.»

a- Quelle est la cause de cette pâleur selon la mère ?

b- Quel conseil Lalla Aïcha donne-t-elle pour que l'enfant retrouve sa force ?

7) a- D'après votre lecture de la suite de l'œuvre, dites si l'enfant va retrouver sa force grâce au conseil de Lalla Aïcha.

b- Justifiez votre réponse par un événement du roman.

8- Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

 

● II- PRODUCTION ÉCRITE :

Sujet :

Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices / chambre / lit…) Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.

 

             correction

1) Lisez attentivement les deux textes puis complétez le tableau suivant après l’'avoir reporté sur votre copie :

- Titre de l'œuvre :

---> La Boîte à Merveilles.

- Nom de l'auteur :

---> Ahmed Sefrioui.

- Genre littéraire de l'œuvre :

---> Un roman autobiographique.

- Siècle :

---> 20ème siècle.

2) Situe le passage dans l'œuvre.

---> Ce passage est situé juste après le retour du petit enfant «Sidi Mohammed» du Msid. C’était un mardi. A la maison, il a trouvé sa maman malade, elle souffrait d’une migraine. Son amie Lalla Aïcha est venue lui rendre visite.

3) Relevez dans le texte deux indices qui justifient le genre du texte.

---> Indices qui le montrent : les pronoms personnels « je » « me » « moi» :

« je me rendis au msid- Je décrochai ma planchette et me mis… »

4) en s’appuyant sur les deux premiers paragraphes :

a- Pourquoi le mardi est un jour néfaste pour le narrateur ?

---> Car il doit, comme tous les écoliers du M'sid, réciter les chapitres de Coran appris depuis l’entrée à l’école afin d’éviter la torture physique provoquée par le Fkih et sa baguette de cognassier.

b- Montrez que le fqih est sévère.

« Le fqih avait son regard de tous les mardis. Ses yeux n’étaient perméables à aucune pitié. »

---> Le comportement du fqih envers ses élèves est très sévère. Sa baguette de cognassier fait souffrir les écoliers qui commencent à connaitre la peur dès leur bas âge.

c- Quel sentiment éprouve le narrateur.

---> La peur

d- relevez trois termes relatif à ce sentiment.

---> « Je connaissais la peur, Mon petit corps tremblait, J’appréhendais »

e- quelle tonalité donnent-il au texte ?

---> Une tonalité pathétique

5) « J’enfilai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid »

a- Quelle est la figure de style employée dans la phrase ci-dessus ?

---> Personnification

b- Quel désir chez l’enfant cette figure de style met-elle en valeur ?

---> Le désir de partir, de quitter le msid.

6) « La visiteuse remarque la pâleur du visage de l’enfant. »

a- Quelle est la cause de cette pâleur selon la mère ?

---> Le mauvais œil, le regard des envieux

b- Quel conseil Lalla Aïcha donne-t-elle pour que l’enfant retrouve sa force ?

---> Elle a proposé d’aller boire du sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb pour obtenir sa guérison.

7) a- D'après votre lecture de la suite de l'œuvre, dites si l'enfant va retrouver sa force grâce au conseil de Lalla Aïcha.

---> Non

b- Justifiez votre réponse par un événement du roman.

---> Le narrateur va être griffé à sang par un grand matou.

8- Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla

Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

---> Le narrateur et sa mère n’éprouvent pas le même sentiment à l’égard de Lalla Aïcha.

Le narrateur inspire un certain dégoût« son visage lisse et rond m’inspirait un certain dégoût. Je n’aimais pas qu’elle m’embrassât ».

Quant à sa mère, elle aime bien Lalla Aïcha : « une relation comme Lalla Aïcha flattait l’orgueil de ma mère ».

● II- PRODUCTION ÉCRITE :

Sujet :

Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices...)

Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.

    L’éducation des enfants est une affaire délicate. Si on ne sait pas s’y prendre, on risque de passer à côté de cette noble mission. Faut-il au nom de l’amour pour les enfants faire tout à leur place ?

     L’enfant est un être actif, en perpétuelle évolution. Il a besoin de manipuler les choses pour apprendre. Il a besoin d’expérimenter par lui-même et de se confronter à son environnement pour mieux le connaitre. Si on l’empêche en voulant faire les choses à sa place, on risque de commettre envers lui un « crime éducatif ». En effet, l’enfant grandira et sera un fainéant, incapable de compter sur lui-même. Un enfant gâté qui pleurera au premier contact avec la réalité qui n’est pas aussi tendre qu’une maman poule.

Par ailleurs, il ne sera jamais responsable de sa propre vie. J’ai connu beaucoup de jeunes incapable de préparer une omelette ou de ranger leur propre lit. Les parents ne seront pas toujours avec les enfants. Il faut donc que ces derniers apprennent à se débrouiller seuls. C’est de cette façon qu’ils auront une personnalité forte et indépendante.

      A mon avis, faire les choses à la place des enfants c’est non pas les aimer mais les détester car on les prive ainsi de la joie d’apprendre, de découvrir et d’être responsable

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